TOURNÉE AMÉRICAINE, INDÉPENDANCE, BUZZ SUR L’EP, CLIP X : LA FEMME A EXCITÉ 2011. REVISITANT SYNTHPOP ET SURF-MUSIC, LES AUTEURS DE SUR LA PLANCHE PEUVENT AUSSI MARQUER 2012 AVEC LEUR PREMIER ALBUM.

La Femme, c’est quatre gars et une fille. Beaucoup de possibilités mais surtout un joli coup réalisé au début de l’année 2011. Sur la planche, titre entêtant de surf-music, avait enthousiasmé médias spécialisés, labels et hipsters. « Le groupe français qui affole l’industrie du disque », titrait Les Inrocks face à ces jeunes gens modernes d’à peine 20 ans de moyenne d’âge.

Inconnu au pays des droits de l’Homme, La Femme venait alors d’engloutir une tournée US. « Des surfeurs californiens rencontrés à Biarritz nous avaient invités à venir chez eux. Ça tombait bien car on voulait jouer à l’étranger, explique Marlon, le chanteur. On a alors contacté des blogs américains. Une fille nous a répondu et nous a programmés dans plusieurs salles. » Suivront trois mois de road-trip, une quinzaine de dates et le tournage du clip de Sur la planche.

De l’autre côté de l’Atlantique, le buzz a pris. « Notre EP est sorti en France pendant qu’on était là-bas. On était donc le groupe français qui tournait déjà aux États-Unis. Ça a fait parler de nous. Mais, si on a fait quelques bonnes dates, comme à Philadelphie devant 1 500 personnes, on en a eu aussi des pourries : dans un bar devant cinq mecs. »

À leur retour, les sollicitations se multiplient. Les maisons de disques sont curieuses. Elles veulent en savoir plus sur ce club des cinq né de connexions Myspace entre le pays basque, Paris et la Bretagne (Clémence, la chanteuse, est originaire de Quimper). « On voulait juste les rencontrer et voir ce qu’elles avaient à nous dire », confie la bande.

Pour l’instant, ni label ni tourneur ni manager. Une indépendance qui renforce l’attrait que le groupe peut susciter. « Nous n’avons qu’un an d’existence. Pour le moment, ça nous plaît de la faire un peu rock’n’roll. Nous avons toutes les libertés dans nos choix, comme sur le clip de cul mode gros boulard qu’on a fait… Les choses se décident souvent au dernier moment. » À l’arrache, même avec les médias où le groupe se fait rare. « On n’a personne pour gérer ça. Donc, c’est pas toujours facile… »

Cet été, le groupe a finalisé l’enregistrement de son premier album dont la sortie est prévue pour février 2012. Seize morceaux sont programmés. Seize titres marqués par la synthpop des années 80 (Marie & les Garçons et Jacno sont cités comme principales influences). Le tout, en français. « Les groupes français de rock qui chantent en anglais, c’est souvent naze. C’est la facilité et ça leur permet de cacher des paroles débiles que personne ne comprend. »

Julien Marchand
Le 8 octobre à l’Antipode à Rennes,
et le 1er décembre aux Bars en Trans, à Rennes.
Article paru dans Bikini#3

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