/// ASTROPOLIS L’HIVER /// Zombie Zombie, formation emmenée par le touche-à-tout Etienne Jaumet et le batteur d’Herman Düne, s’apprête à défendre sur scène son second album. Un disque d’électro rétro-futuriste pour un son mort et vivant.

« Notre histoire n’est pas très intéressante, je t’assure… » S’il a un jour dans sa vie pris des cours de communication, Etienne Jaumet n’en a rien retenu.

Quand la plupart des groupes adoptent avec complaisance la stratégie de l’auto-promo, du type “écoute c’est marrant que tu nous demandes ça parce qu’on a une anecdote absolument Gé-Niale à ce propos !”, la moitié de Zombie Zombie décide de calmer tout de suite le jeu.

« Il se trouve juste qu’avec Neuman (l’autre moitié du groupe, ndlr) on répétait souvent au même endroit. Lui pour Herman Düne, moi pour Married Monk. On s’est trouvé une passion commune pour les vieux instrus et les ambiances sonores un peu dark, alors on a commencé à jouer ensemble. Mais de manière informelle. Avant un premier concert qui a plu, on a donc décidé de continuer. » Tout connement.

La base du son Zombie Zombie, ce sont ces claviers vintage que triture Jaumet, accompagné par Neuman à la batterie. Là encore, notre gars la joue anti-sex au possible, évoquant « des machines qui valaient que dalle au début des années 90 achetées dans des magasins du style Cash Converters ». Son envie : « Faire de la musique qui me rappelle celle que j’écoutais quand j’étais enfant. C’est important pour moi de montrer que la musique électronique, ce n’est pas forcément ce qu’on passe dans les clubs de drogue (sic). » Les Zombie Zombie donnent plutôt dans l’atmosphérique, avec une grande variété de nappes à rendre jaloux un magasin Eurodif.

Si à ses débuts le groupe était orienté B.O de films d’horreur  – d’où son nom –, il évolue aujourd’hui avec le nouvel album Rituels d’un nouveau monde vers quelque chose de plus joyeux, avec même des sons évoquant de lointaines contrées.

« Notre tournée au Brésil a laissé des traces », reconnaît Jaumet, qui se dit aujourd’hui « ravi » de préparer sa tournée française. « On a longtemps plus cartonné à l’étranger, c’est gratifiant de constater que c’est en train de changer. »

Régis Delanoë
Photo : Gilbert Cohen
Article paru dans Bikini#10.

Le 17 janvier à Astropolis L’Hiver à Brest