TRANS 2011 /// NÉ ENTRE RENNES ET LE CENTRE-BRETAGNE, LE COLLECTIF BUMPKIN ISLAND PROPOSE UNE POP FOLK RÊVEUSE ET INSPIRÉE, TOURNÉE VERS LES GRANDS ESPACES. À ÉCOUTER UN GUIDE DE VOYAGE À LA MAIN.

Pour les apprentis géographes qui s’interrogeraient, Bumpkin Island existe bien. C’est un petit bout de terre balayé par les vents d’Atlantique, au large du Maine, à l’extrême nord-est des États-Unis. À peine plus grand qu’un caillou et qui se traduit littéralement par « l’île aux ploucs ».

L’idée vient d’Élise, chanteuse compositrice, qui a vécu un temps du côté de Boston. « On a choisi ce nom pour sa sonorité et son côté mystérieux, chacun peut imaginer ce qu’il veut », justifie Glenn, fondateur et homme à tout faire du groupe. Il faut reconnaître que, 1, ça claque plutôt bien en bouche et, 2, ça colle impeccablement à la musique produite par le collectif.

Une pop raffinée, champêtre, positive, qui te donne envie de t’évader, en esprit ou pour de vrai. Elle pourrait constituer une BO alternative d’Into the wild, le road-movie hippy de Sean Penn, où le héros finit en Alaska, le sourire béat.

« On a la boussole plus tournée vers le nord que vers le sud », confirme Glenn. Qu’il s’agisse de musique  – « Sigur Rós et Arcade Fire » sont les premiers noms cités s’agissant des inspirations – ou de voyage. Élise est donc partie un temps goûter à la fraîcheur de la côte nord-est américaine, tandis que Glenn et le trompettiste de Bumpkin ont récemment réalisé le périple en Islande, la Mecque des amateurs de pop symphonique, quasi baroque.

« Ah ça ! Glenn, il aime bien bidouiller son clavier pour multiplier les nappes », rigole Élise. Pour autant, le groupe ne tombe pas dans le piège d’une musique trop pompeuse ou introspective. « La trompette vient donner un peu de couleur à l’ensemble », fait remarquer Glenn. Tout comme le jeu des voix féminines et masculines apporte du dynamisme.

Si les neufs habitants de Bumpkin Island font déjà preuve de maturité après à peine plus d’un an d’existence, c’est qu’ils se connaissent tous depuis longtemps. « Le noyau commun est issu du tissu associatif du Mené, d’où l’on est originaire », explique Élise. Son complice développe : « On s’est retrouvé autour d’une radio alternative à Loudéac il y a quelques années, puis sur un festival à Plouguenast, sans oublier la salle de concert l’Appel d’Air et la collaboration de certains d’entre nous à d’autres groupes, Royal Kitch et The Bird is Yellow. »

Symbole de cet attachement à leurs origines, le groupe a fêté la sortie de son premier EP en début d’année « dans la quincaillerie d’un ami ». Changement de cadre permanent pour la petite troupe. Après le forum de La Passerelle àl Art Rock et la scène des Jeunes Charrues à Carhaix, place aux Trans Musicales.

Régis Delanoë
photo : Bikini

Jeudi 1er décembre à la Cité + la tournée des Trans
(article paru dans BIKINI#2)