DES URINOIRS EN CARTON PERMETTENT DÉSORMAIS AUX FILLES DE NE PLUS BAISSER LEUR PANTALON. VA-T-ON VOIR L’ARRIVÉE DES PISSOTIÈRES FÉMININES DANS LES FESTIVALS ?

NON pas cette année. Ça a la forme d’un aspirateur de table ou d’une pelle à tarte qui aurait des rebords. Il en existe en carton (modèle jetable) et en plastoc (réutilisable). Placée à l’entre-jambes,  l’urinette – c’est son nom – permet aux filles de pisser debout et dans des endroits pas toujours propres, sans avoir peur de choper un truc. Chiottes de festivals comprises. « C’est en voyant les files d’attente dans ces rassemblements que j’ai pensé à ces urinoirs. J’en avais déjà vus à l’étranger, j’avais trouvé ça pratique et hygiénique, raconte Lionel Lefort, un jeune entrepreneur breton qui a proposé ce service à quelques festivals. J’ai contacté les Vieilles Charrues, Saint-Nolff, le Bout du Monde, Roc’Han Feu pour savoir si je pouvais avoir un stand. Mais je n’ai pas eu de réponse positive. »

NON mais… Une proposition étonnante ? Pas tant que ça. En 2004, le festival anglais de Glastonbury avait lancé un espace « She-Pee » où des urinettes étaient distribuées. Pour l’instant, ce dispositif restera donc de l’autre côté de la Manche. « On n’avait pas retenu cette idée pour deux raisons : l’hygiène et le développement durable, se souvient Mily Fellez de l’association Roch’Han Feu. Que faire des urinoirs une fois utilisés ? Cela crée de nouveaux déchets. » Lionel, qui espérait faire connaître son produit au grand public lors des festivals, devra donc se retenir cet été. C’est désormais pour le printemps 2012 qu’il espère lancer son produit. Le temps de le peaufiner. « Ça ne doit pas ressembler à un objet médical. Je vais revoir le design si on veut que les femmes aient cet urinoir dans leur sac. »

J.M
(photo : P-mate)