Gurvan, 30 ans, Brest.

Salut. T’es là pour combien de jours ?
Les trois.

C’est ta première édition ?
Nan, ça doit être la sixième/septième fois.

Tu viens voir qui ?
Personne en particulier.

OK. Bon, tes dreads, tu les as depuis quand ?
Ca fait sept ans. J’en avais quand j’étais au collège mais je les avais coupés en 2003, pendant l’été de la canicule. J’avais trop chaud avec.

Et ton patron te fait pas chier avec tes cheveux ?
Du tout. Je suis paysagiste.

Et avec les meufs, ça aide d’être dreadeux ?
Je pense pas que ça aide. Enfin, ça m’a jamais gêné, donc ça va.

Adeline, 22 ans, Le Faou.

Tu viens voir qui ?
Popa Chubby, Black Seeds, Zebda.

Pas de reggae ni de dub ?
Si, Asian Dub et Jimmy Cliff quand même.

T’écoutes pas trop de reggae ?
Moins qu’avant : en concert, ça peut vite être chiant. Je suis plus musique festive, chanson française festive en fait.

Tes dreads, tu les as depuis longtemps ?
Six ans. Pour des raisons esthétiques.

Et avec les mecs, ça le fait ?
Avec les dreadeux ouais. Avec les autres, disons que ça pousse à la conversation. Mais je les lave une à deux fois par semaine.

T’as vu Rasta Rockett ?
Ouais.

Tony, 32 ans, Nantes.

Salut, je fais des interviews avec des mecs à dreads. Dispo ?
Ouais. Allons-y !

Tu as cette coiffure depuis quand ?
Huit ans.

On dirait un peu un ananas…
Je fais pas gaffe quand je les attache…

Et qu’est-ce qui t’as poussé à en avoir ?
C’est les racines, c’est roots.

T’es dans le trip rasta ?
Nan, juste les dreads. Je crois en la Terre.

Tu fais quoi comme taf ?
A la base, je suis paysagiste. Maintenant, je suis maçon.

Et y’a beaucoup de maçons à dreads ?
Je trouve qu’il y en a de plus en plus dans le bâtiment.

Tu vas voir quel groupe particulièrement sinon ce week-end ?
Xavier Rudd !

C’est quoi ?
C’est génial. C’est un mec qui s’inspire de la culture aborigène. Faut que tu vois ça.

Maël, 18 ans, Landerneau.

Salut. T’es là trois jours ?
Oui !

C’est ta première fois ici ?
Nan, la troisième. J’aime bien l’ambiance de Crozon.

T’as des dreads depuis quel âge ?
J’ai commencé à 13 ans, quand j’étais au collège. J’aimais bien le reggae. Je les ai jamais coupés. Au lycée, on me fait pas chier avec.

Et avec les filles, c’est cool les dreads ?
Pas d’avis particulier.

Un pote débarque : « Tu chopes que les déguelasses… »

Jessica, 16 ans, Cherbourg.

Salut. Je suis journaliste, j’ai du mal à trouver des filles à dreads…
Y’a plus de mecs ouais.

T’es là pour les trois jours ?
Ouais.

Tu viens voir qui ?
Black Seeds, Charlie Winston, Asaf Avidan.

Pas de reggae ?
Si, Hoolie Cook.

Elle est pas là au Bout du Monde. Tu dois confondre avec les Vieilles Charrues.
Ah merde.

Bon, tes dreads ?
C’est tout nouveau. Je les ai depuis trois mois… J’trouve ça cool. J’aime l’esprit.

Et au lycée, ça le fait ?
Ils s’en foutent. Je suis dans un lycée artistique. Je joue du violon.

T’écoute du Danakil quand tu vas en cours ?
Ouais. Je les ai vus deux fois en concert.

Quand j’étais au lycée, les mecs se faisaient des douilles, ça se fait toujours ?
Ouais, mais j’aime pas trop. Je trouve ça moins convivial.

Ca plaît aux garçons les dreads ?
Pour l’instant, je sais pas. Je suis célibataire.

Tu comptes te trouver un gars pendant le festival ?
Nan, je viens pour la musique. Et ma mère est là.

Raphaël, 29 ans, Paris.

T’es dreadeux depuis quand ?
Dix ans.

Pourquoi t’en as ?
Quand j’avais 20 ans, j’ai fait un voeu. Tant qu’il ne se réalise pas, je ne me coupe pas les cheveux.

C’est quoi ton voeu ?
C’est secret.

Ils sont bien longs là, pas trop galère ?
Non, ça va. L’été, ils sèchent vite. L’hiver, ça peut être chiant.

T’écoutes du reggae ?
Ouais.

Du reggae français ?
Ouais mais plus des trucs underground. Danakil, tout ça, je suis pas trop fan, mais je respecte.

Tu fumes ?
Ouais, j’suis irie là.

« Irie », ça veut dire quoi ?
C’est jamaïcain, ça veut dire positif et tranquille.

OK, merci.