/// TRANS 2012 /// Dernier né de la très active scène nantaise, Pegase déboule aux Trans avec une réputation hyper flatteuse. Normal : le projet est celui d’un gars hyperactif déjà doté d’un CV musical bien épais.

Merci Wikipédia. Grâce au dico participatif, on apprend que le terme Pegase ne désigne pas seulement un cheval mythologique aux grandes ailes blanches et à l’air un peu con. C’est aussi une constellation de l’hémisphère nord située au sud d’Andromède, au nord-ouest des Poissons et au nord de Verseau.

La référence céleste convient parfaitement pour imager le groupe Pegase. Car derrière ce projet se cache en fait un drôle de type multi-facettes. Ce Rémy Bricka à moustache s’appelle Raphaël d’Hervez et cumule les tafs : DJ, producteur, co-créateur du très coté label FVTVR et membre du groupe Minitel Rose. Aucune crainte de dispersion ? « Je donne peut-être l’impression de faire beaucoup de choses, reconnaît-il, et pourtant je limite mes envies. J’ai des amis très créatifs, avec qui on pourrait monter des nouvelles formations toutes les semaines. »

« Ce projet valait quelque chose »

Pas lassé pour un sou de tourner encore régulièrement avec la bande de Minitel Rose – « ce sont mes meilleurs amis, ils l’étaient bien avant que le groupe n’existe » – le Nantais s’est donc lancé parallèlement en 2008 dans l’aventure Pegase. « Même si j’emprunte un pseudonyme, il s’agit d’un projet très personnel. C’est juste moi et mes rêves. » On le croit facilement, puisqu’il en est le seul et unique membre.

Longtemps, il n’était d’ailleurs question que de quelques démos postées sur le Net. Raphaël flairait bien que « ce projet valait quelque chose », mais étant alors en pleine tournée avec Minitel Rose, qui connaissait à l’époque un bon petit succès sur la scène électro-dance, la chose fut laissée entre parenthèses. « Dès que j’avais un moment, je revenais à Pegase. Je voulais faire mûrir le truc », concède-t-il.

Puis finalement, en février 2012, le single Without Reasons déboule sur la toile, accompagné d’un clip ultra-léché. Grâce au bouche à oreilles et quelques brèves flatteuses dans la presse spécialisée, la vidéo cartonne. Elle atteint plus de 60 000 vues à ce jour. Un succès inattendu, y compris pour son auteur. « Je fais de la musique d’abord pour moi. Étant très difficile, je sors de mon studio à peine 5 % de ce que je produis. »

En attendant la sortie prochaine d’un premier EP, le second single The Bad Side Of Love a permis de mieux se faire une idée de l’univers dans lequel évolue Pegase : de l’électro-pop atmosphérique classieuse, qui a vite séduit au-delà des frontières nantaises. Aux Trans, c’est en configuration groupe et sur scène que Raphaël viendra défendre l’ambitieux projet. « C’est une musique qui dévoile vraiment sa puissance en live », promet-il.

Régis Delanoë
Photo :  Johanna Benainous
Article paru dans BIKINI#9

Pegase, le 7 décembre
aux Trans Musicales à Rennes
L’Etage – 14h45