/// ASTROPOLIS /// Première signature du label d’Astropolis et invité régulier des principaux festivals de la région, le Lillois Madben a réussi à se faire un nom en Bretagne. En attendant l’album qui est déjà dans les tuyaux.
Si vous êtes un habitué des festivals ou attentif aux différentes affiches, il y a un nom que vous avez sans doute repéré plusieurs fois. Celui de Madben. Astropolis été et hiver, Trans Musicales, Panoramas… « C’est vrai que j’ai connu une année plutôt bien remplie, confirme ce garçon de 32 ans. Notamment dans l’Ouest et en Bretagne, le coin de France où j’ai eu le plus de dates. »
Un hasard cette accointance avec la région ? Pas vraiment. Depuis l’été 2012, le DJ d’origine lilloise, passé par Orléans et aujourd’hui basé à Paris, est la première signature du label créé par Astropolis. « Si j’ai été surpris d’être appelé ? Oui, car je ne m’attendais pas forcément à être le premier nom, je ne suis pas vraiment le plus bankable… Cela faisait plus d’un an en fait que j’étais en contact avec Gildas (l’un des organisateurs d’Astro, ndlr). Il avait entendu un de mes morceaux qui a eu la chance d’être joué par Laurent Garnier. On s’est tout de suite bien entendu. »
Ce morceau, c’est Promise Land. Un titre basé sur le sample d’un discours de Ted Kennedy, un homme politique américain démocrate. « La voix du mec me plaisait. Je ne l’ai d’ailleurs pas modifiée, elle est brut de pomme. Je trouve qu’elle rend le morceau efficace, facilement identifiable, tout en restant dansant. »
Une production qui figure sur le premier maxi d’Astropolis Records. « Pour We Want To Rave On, le morceau d’ouverture, je me suis imprégné de Keroual et de l’ambiance festival. » Un environnement qu’il a découvert sur le tard. « Étant originaire du Nord, j’avais davantage la culture des teufs et des grands clubs techno. J’allais souvent en Belgique. À la fin des années 90, c’est là que j’y ai vu Jeff Mills, Dave Clark… J’ai tout de suite accroché à cette musique. » Aujourd’hui familier des festivals, Madben (Benjamin de son vrai nom) avoue y avoir pris goût. « C’est une ambiance à part. Les personnes se lâchent plus vite. Cela m’a aussi permis d’être découvert par un public qui n’était pas le mien à la base. »
Après une année 2012 à fond la caisse où il a décidé de se consacrer à 100 % à la musique (et de lâcher son poste de cadre à la Fnac), Madben espère passer la seconde les prochains mois. Dans les cartons : un maxi, quelques remix, mais surtout un album en préparation. « J’ai déjà cinq-six morceaux de prêts. J’espère avoir terminé la maquette pour la fin de l’été. À partir de là, on pourra commencer à toquer à de nouvelles portes. »
Julien Marchand
Photo : DR
Le 6 juillet au festival Astropolis à Brest