/// ENQUETE /// La Bretagne compte 3 209 bars. Avec ses 140 bistrots, Rennes occupe la deuxième place des villes de la région, devancée par Brest (143 débits de boissons). Une seconde place qui ne doit pas nous éloigner de l’essentiel : où trouver les meilleurs prix ? Les meilleures happy hours ? La plus grande variété en pression ? Pour répondre à ces (vraies) questions, nous avons donc fait la tournée des troquets de l’hyper-centre rennais (113 précisément). Tchin !
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• bar
• bar où il y a plus de 8 pressions différentes
• bar où le demi pression coûte moins de 2,50 €
⇒ Le prix du demi
« Le demi, c’est toujours ce qui se vend le plus », confirme Maxime Samson, représentant des cafetiers du centre-ville de Rennes à l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) et également propriétaire du bar Le P’tit Vélo. Et si la bière reste un produit phare des bars et bistrots rennais, son prix lui a bien varié avec le temps. « Il y a 22 ans, il était à 9 francs (environ 1,40 €, ndlr). Presque le prix d’un café maintenant. » Aujourd’hui, le demi pression oscille entre 2 € et 5,50 € (!).
Pour le représentant du syndicat, le but est de trouver un équilibre. « Tout le monde se tire un peu la bourre au niveau des tarifs. Économiquement je ne sais pas comment certains bars de Rennes font pour tenir. Certains se concertent pour ne pas descendre les prix. Des prix trop bas, ça ne sert à personne. » Trop haut non plus. « Un demi à plus de 2,70 €, ça me dérange. Malgré les différentes hausses et les taxes, il faut trouver d’autres solutions. L’avenir, à mon avis, n’est pas de vendre plus cher, il est surtout de s’approvisionner différemment. »
⇒ La variété en pression
Si l’on retrouve en moyenne quatre pressions différentes par bar, le choix au-delà des classiques Heineken, Pelforth, Kronenbourg ou Stella Artois est extrêmement varié entre chaque bistrot. Un phénomène plutôt récent selon Maxime Samson. « Il y a plus de fournisseurs qu’avant, que ce soit des petits ou des gros. L’offre est moins homogène. Aujourd’hui, on peut casser les réseaux classiques et aller voir ce qui se passe ailleurs : il y a plein de brasseries et de micro-brasseries en Bretagne. Avec des prix extrêmement compétitifs. » Parmi les locales bien implantées : Coreff et Lancelot trustent les zincs. Maxime Samson imagine même la suite : « A Lille, des bars font eux-mêmes leurs bières, c’est peut-être ça l’avenir. »
⇒ Happy Hour
Petite réduction ou carrément à moitié-prix, l’happy hour est présente dans (seulement) une vingtaine de bars rennais. Et ne concerne pas que la bière. Pour Maxime Samson, il s’agit surtout « d’un bon moyen pour se faire une clientèle ». Pour les troquets qui le pratiquent, les horaires diffèrent et peuvent même bouger en fonction des jours et des saisons.
De 15 h à 1 h : Melting Pot Club.
De 17 h à 19 h : BDS (sauf le week-end).
De 17 h à 20 h : Le Bar’Hic.
De 17 h à 21 h : Baratin, Bar du Champ Jacquet (du lundi au jeudi, l’hiver), Le Terminal 5, Le Kenland (de 17 h à 1 h, le lundi).
De 18 h à 21 h : Sympatic, Le Saint-Georges ( de 18 h à 1 h le dernier jeudi du mois), Le Since 42.
De 18 h 30 à 20 h : Fox & Friends (le jeudi de 18 h 30 à 23 h).
De 19 h à 20 h : La Cité d’Ys, Mondo Bizarro.
De 19 h 30 à 20 h 30 : Sparkling.
De 19 h à 00 h 30 : O’Connell’s (le jeudi uniquement. Et de 19 h à 22 h le lundi).
De temps en temps, selon les saisons : Le Scoop, La Notte, Le Comptoir, Mimo’s Garden.
⇒ Les bars de nuit
Dans le centre de Rennes, il y a vingt bars de nuit. « Ce nombre n’a pas beaucoup bougé en vingt ans. Il y a peu de fluctuation en termes de vente ou d’achat, de création ou de disparition de ce type d’établissement », précise le représentant de l’Umih qui note cependant « des demandes faites par des bars plus excentrés pour désengorger le cœur de la ville ».
⇒ Le cidre
Très présent sur les tireuses des festivals, le cidre pression est plus rare dans les bars rennais. Seulement sept bars sur les 113 visités en proposent. Maxime Samson souligne que s’il en a déjà eu dans son établissement, il n’a jamais vu un réel intérêt de la part de la clientèle. « Certains bistrots en font l’été tout de même, surtout pour les touristes. »
Nolwenn Mousset
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