23h. Sur Xavier Grall, on retrouve les Hispano-Britanniques de Crystal Fighters. C’est plutôt bon, même très bon. En lead, un gars et, surtout, une nana qui capteront l’attention de deux festivaliers. « Oh putain, elle est trop bonne. Nan mais sans dec’, elle est trop bonne », lanceront-ils à chaque fin de morceau. Le public est jeune – la tendance du week-end – et la sauce prend plutôt bien. Si ces combattants de cristal parviennent à mélanger électronique (bien bourrée de bass) et pop psyché, y’a juste la voix du mec qui est à chier, sinon le reste est top. A partir de minuit, le DJ canadien Tiga enfoncera le clou avec un set très clubbing. Bieng aussi. Sinon, hier matin, on a vu une affiche pour le nouvel album de Pep’s, ça nous a bien fait marrer.

Crystal Fighters, scène Grall

Tiga, scène Grall

22h35. Supertramp est dans sa première chanson. A l’espace bar invités, on mange une crêpe chocolat avec deux gars visiblement fans de vin blanc en regardant l’écran géant diffusant le concert. Problème : l’un aime, l’autre pas. « Nan mais toi t’es un râleur, t’es toujours là pour gueuler. Si j’aime…ben j’aime » - « Hé oh, t’étais mon Sauveur Giordano hier soir quand j’étais cuit, mais là chui plus d’accord… »

19h15. Ce qui est bien avec Bumpkin Island, c’est qu’on n’a pas d’excuse à trouver pour faire l’impasse sur le concert de Yannick Noah. Sélectionnée pour les Jeunes Charrues, la joyeuse bande a réussi sa prestation, réussissant à capter une bonne audience malgré la flotte. Pour son set de 35 minutes, Bumpkin Island a su convaincre, comme il l’avait fait à Art Rock. Notamment grâce à ses deux titres Perfect Life et, surtout, Alone au final génial.

16h. « On va essayer de faire mieux que David Guetta. Là, c’est du sérieux. » Reprendre des standards avec binious et compagnie, ce n’était pas gagné sur le papier pour le bagad de Carhaix et un Zebra plus à guitare qu’à platines. Pourtant, le résultat est plus qu’honnête. Pas sur tous les titres (Sunday Bloody Sunday entre autres) mais certains étaient plutôt bien gaulés. A l’image du tiercé final : Fat Boy Slim (Right here, right now), Joey Starr Wars et Daft Punk (Da Funk) face à un public local forcément dans la poche. Moins d’enthousiasme de la part des Australiens d’Angus et Julia Stone. Sur Glenmor, le duo hippie-chic nous a un peu emmerdés, incapable d’emballer la partie. A l’espace presse, un monde dingue pour la conf courte de Yannick Noah. Beaucoup moins pour celle de Luis, le leader de Misteur Valaire.

Angus & Julia Stone (photo : Lionel Le Saux)

Luis de Misteur Valaire

14h35. Les portes s’ouvrent pour cette troisième journée. Si tous les festivaliers n’ont pas été voir David Guetta, certains ont dû tomber dans des guet-apens. Un camping réserve toujours ses traquenards et on note encore des bons aujourd’hui. « Y’a un truc qui serait bien ici en concert, c’est les White Strokes ! Mais si ! Po polo po po po po. » Malgré le temps de merde qui se profile pour aujourd’hui sur « K-way Plouguer », la journée peut être longue. Elle commencera par l’attendu mariage entre Zebra et le bagad de Carhaix, suivi du duo Angus et Julia Stone, puis d’AaRon sur Glenmor. Moins folk, moins chiant et plus fun, les Québécois de Misteur Valaire pourraient marquer les esprits en début de soirée. On avait rencontré ces gars plutôt cool à Montréal en janvier dernier. Leur portrait ici.

Zebra et le bagad de Carhaix durant les balances

Textes et photos : Julien Marchand